Un syndicaliste de Bombardier, Air
Max 90 qui aurait tenu des propos «choquants», est menacé de licenciement.
Karim Khabati sera-t-il licencié pour apologie du terrorisme? Le lendemain des attentats contre Charlie Hebdo, cet employé de l'usine Bombardier de Crespin, près de Valenciennes, (Nord) aurait tenu «des propos très choquants», selon la direction du constructeur ferroviaire. Vendredi, une cinquantaine de personnes ont manifesté devant l'usine, en soutien à ce salarié syndiqué à SUD. L'inspection du travail devrait prochainement être saisie.
«Dans cette période très sensible», la direction ne veut pas en dire plus. Citant «plusieurs témoignages concordants», elle indique simplement que «le salarié a tenu des propos troublants en plusieurs endroits de l'usine, faisant notamment l'apologie des attentats». tn pas cher Membre du bureau de la CGT régionale, Jean-Pierre Delannoy, qui «connaît personnellement certains témoins» confirme: «Ce salarié a tenu des propos scandaleux, du genre “à Charlie Hebdo, ils ont eu ce qu'ils méritaient…” Les propos rapportés, racistes, sont inacceptables. Et il n'y a pas de doute: il gueulait à tue-tête!»
Les syndicats divisés
Vendredi, un comité d'entreprise s'est tenu: les cinq délégués SUD ont voté contre le licenciement, la CFDT et la CGT ont voté pour. «C'est exceptionnel, fait remarquer Jean-Pierre Delannoy, par principe, la CGT n'a jamais voté pour un licenciement.»
Karim Khabati, un chaudronnier entré en 2009 à Bombardier, est également secrétaire du comité d'hygiène, Nike
TN de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Pour Rodrigue Louadoudi, délégué SUD, ce salarié serait victime d'une «cabale», selon La Voix du Nord, parce qu'il aurait fait fermer les cabines de peinture de Bombardier non conformes et demandé la démission du directeur du site…
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