À la barre, lundi, le photographe François-Marie TN
Pas Cher Banier a dû s'expliquer sur les millions d'euros reçus de Liliane Bettencourt.
Lundi, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, l'artiste François-Marie Banier a dû s'expliquer sur les importantes sommes d'argent reçues de Liliane Bettencourt. Le président a détaillé toutes les donations de la milliardaire au photographe depuis 1997. Mais c'est seulement à partir de septembre 2006 que François-Marie Banier est accusé d'avoir abusé de l'état de faiblesse de l'héritière de L'Oréal. Des millions de francs, puis d'euros, de dons manuels, plusieurs fois par an, mais aussi des tableaux (de Picasso, Matisse, Mondrian ou Léger), des objets de valeur, des manuscrits, sans parler des contrats d'assurance-vie, la liste des très onéreux cadeaux est impressionnante.
Banier le concède: «Quand j'entends ces chiffres, c'est beaucoup de vertige.» Mais quand le tribunal lui pose des questions techniques, il s'en sort par des envolées lyriques. «Elle avait Sac a main envie de partager ça avec moi (...). Quel est le prix du bonheur? Ce n'était pas malsain, il n'y avait pas de lien physique, c'était quelque chose qui lui faisait immensément plaisir.» Et d'ajouter que, face à l'insistance généreuse de la bienfaitrice, il a plusieurs fois refusé des dons. Un jour, en lui offrant des tableaux, elle se justifie: «C'est notre chemin artistique, notre histoire à vous et à moi. Ma fille aura énormément d'argent, elle pourra s'en acheter autant chaque année (…). C'est ma fortune, ça me regarde. Je ne touche pas à mon patrimoine, je ne touche pas à L'Oréal. Mes dividendes et mes assurances-vie, Nike
Requin c'est ma liberté!» Pour Banier, «c'était indiscutable».
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