samedi 2 mai 2015

nous incite à nous approprier notre sexualité et apaiser nos inquiétudes

Tn Requin Catherine Blanc bouscule nos certitudes, nous incite à nous approprier notre sexualité et apaiser nos inquiétudes. Extrait de "La sexualité décomplexée", de Catherine Blanc, publié chez Flammarion (2/2).
On ne prête qu'aux riches, entend-on dire souvent. Il est vrai que la fougue de la jeunesse la pare de toutes les libertés, et on lui prête aisément tous les débordements que sa fringante agitation suggère. Les apparences pourtant sont bien souvent trompeuses. Car il y a les mots, il y a les actes, et il y a... le sens à donner à chacun d'eux.
Les enjeux de la vie sociale, Nike Air Max mêlés à nos désirs et nos émotions, font l'image que nous voulons, ou que nous tentons, de donner de nous-même. Certes, la parole, d'une manière générale, s'est émancipée, et celle de la jeunesse en particulier. Il suffit d'écouter les émissions de radio destinées aux ados : aucun tabou n'y résiste. À commencer par celui du langage. L'emploi privilégié de mots vulgaires, des mots crus, déshabillés, « à poil », témoigne d'une absence, au moins déclarée, de pudeur, et ces mots sont d'autant plus assurés qu'ils tournent autour de la zone anale ou sexuelle. Des mots que l'on entend dans la bouche des plus petits, qui les utilisent avant même d'en connaître le sens. Il en va de même pour les images véhiculées par la publicité, qui placarde la sexualité sur tous les abribus, que ce soit pour vendre un rouge à lèvres, une glace, un chocolat, une voiture. Ou la mode, qui ne manque pas de mettre en avant, et de façon des plus provocatrices, les corps et les sousvêtements, qui n'ont d'intime que le nom. Ou encore Internet, ou certaines séries télévisées qui proposent des schémas relationnels dépourvus de toute subtilité. La sexualité, Requin Tn de préférence débridée, est aujourd'hui considérée comme un marqueur fondamental du bien-être et de la liberté assumée..


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