lundi 11 mai 2015

Nike TN L’ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy Franck Louvrier

L'ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy Franck Louvrier a été placé en garde à vue ce vendredi. Les enquêteurs soup?onnent la mise en place par l'UMP d'un système frauduleux concernant la prise en charge de 18,5 millions d'euros de dépenses de campagne auprès d'Event & Cie, filiale de Bygmalion. Cette dernière aurait émis des fausses factures à l'UMP pour des conventions dont la plupart n'ont pas été organisées. Ce n'est pas la première fois qu'un conseiller de Nicolas Sarkozy a affaire à la justice. CLAUDE GUéANT Claude Guéant le 27 mai 2012 Ancien secrétaire général de l'Elysée de Nicolas Sarkozy et ex-ministre de l'Intérieur, Claude Guéant (photo AFP) était réputé irréprochable. ?Monsieur zéro défaut? devient le ?Monsieur Afrique? du président et joue un r?le clé dans la libération des infirmières bulgares en Libye en 2007. Mais quelques années plus tard, il est rattrapé par les affaires. En 2013, il est placé en garde à vue dans l'affaire des primes en liquide au ministère de l'Intérieur. Il est accusé d'avoir pioché, pour lui et ses collaborateurs, entre 244 000 et 288 000 euros dans les fonds d'enquête spéciaux, normalement destinés à défrayer les policiers en mission. L'année suivante, il est placé en garde à vue dans l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais. Il est surtout visé par une enquête sur des soup?ons de financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye de Kadhafi. Dans cette affaire, il a été mis en examen le 7 mars pour ?blanchiment de fraude fiscale en bande organisée, faux et usage de faux?. En cause : la découverte d'un virement suspect de 500 000 euros réalisé depuis l'étranger sur son compte qu'il justifie par la vente de deux tableaux d'un peintre flamand à un avocat malaisien. Depuis, l'ancien homme fort de l'Elysée appara?t bien isolé, et a monté son petit cabinet d'avocats. PATRICK BUISSON Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, le 15 octobre à Paris.Il est l'un des conseillers les plus influents de la Ve République. Il a travaillé dans l'ombre pour la campagne de Sarkozy de 2007, puis ouvertement durant son quinquennat. On doit notamment à l'ancien patron de Minute et de Valeurs actuelles les postures les plus droitières de l'ex-président, et notamment la création d'un ministère de l'Intégration et de l'Identité nationale. Si l'on en croit le livre le Mauvais génie, des journalistes Anne Chemin et Vanessa Schneider, sorti en mars dernier, il a même failli convaincre Nicolas Sarkozy de dénoncer les accords d'Evian et de supprimer le ?certificat de résidence? que peuvent obtenir les Algériens en France. Le patron de l'UMP a rompu tout lien avec Patrick Buisson (photo AFP) à l'issue de l'affaire des écoutes : le conseiller maurrassien avait enregistré des heures de réunions stratégiques de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était chef de l'Etat, grace à un dictaphone glissé en douce dans sa veste. Buisson s'était défendu en assurant que ces enregistrements permettaient juste de s'épargner une prise de notes et servaient à préparer des réunions, et qu'ils étaient normalement supprimés au fur et à mesure. Nicolas Sarkozy a coupé les ponts avec son ex-conseiller dans la foulée. Ces enregistrements avaient été découverts lors d'une perquisition des bureaux de Patrick Buisson dans une autre affaire, celle des sondages de l'Elysée. Il s'est fait étriller en 2009 par la Cour des comptes pour des sondages hors de prix facturés par sa société, Publifact, à l'Elysée, qui lui valent d'être visé par une information judiciaire pour ?favoritisme? et ?détournement de fonds publics?. Patrick Buisson conseille aujourd'hui Laurent Wauquiez, tête de liste en Rh?ne-Alpes-Auvergne. Il menace depuis des mois d'écrire un livre au vitriol sur son passage à l'Elysée, et a décidé Nike TN de poursuivre l'UMP en justice pour obtenir le règlement de factures qu'il estime impayées. PIERRE GIACOMETTI Le directeur général de l'institut de sondage Ipsos-France, Pierre Giacometti, est photographié le 16 mai 2006 à Paris lors de la conférence de presse du PDG du Loto Christophe Blanchard-Dignac à l'occasion du 30e anniversaire de son institution. AFP PHOTO STEPHANE DE SAKUTINA 53 ans, il est l'un des spin-doctors les plus écoutés de l'ancien président. Ex-directeur général d'Ipsos, il est le conseiller en opinion de Nicolas Sarkozy. En 2008, Pierre Giacometti (photo AFP) crée sa société de conseil en stratégie et communication, Giacometti Péron & Associés. Il fait depuis l'objet d'une plainte contre X pour favoritisme sur des contrats de prestations en communication commandés par l'Elysée de 2007 à 2012. Collaborateur Nike TN indispensable et surtout ami de Nicolas Sarkozy, il s'occupe aujourd'hui de la stratégie politique de l'ancien président. C'est notamment lui qui a eu l'idée de rebaptiser le parti ?les Républicains? pour faire oublier l'affaire Bygmalion, beaucoup trop liée à l'UMP. HENRI GUAINO Henri Guaino en 2014 à ParisL'ex-conseiller spécial et ex-plume de Nicolas Sarkozy est devenu député des Yvelines en juin 2012. Trois mois après son élection, il se plaignait d'un amendement déposé par l'élu centriste Charles de Courson qui souhaitait obliger les députés à donner le détail de l'utilisation de leurs indemnités, allant jusqu'à dire – à tort – qu'?il n'y [avait] pas une seule démocratie au monde où les députés ont aussi peu de moyens pour faire leur travail?. Après la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt, en Nike TN mars 2013, Henri Guaino (photo AFP) avait déclaré que le juge Gentil avait ?déshonoré un homme, les institutions, la justice?. Des propos qui lui ont valu des poursuites pour ?outrage à magistrat? et ?discrédit jeté sur une décision de justice?, puis une relaxe en novembre dernier. En février, il affirmait songer à quitter l'UMP, empli de ?dégo?t? pour la ?politique politicienne?. En cause : la désignation de Valérie Pécresse comme tête de liste pour les régionales en Ile-de-France alors qu'il avait posé sa candidature et demandé la tenue d'une primaire. Il a, sans surprise, déclaré son soutien à Nicolas Sarkozy pour la primaire UMP en vue de la présidentielle.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire