Harvard accueille-t-elle moins Nike Requin d'étudiants américains d'origine asiatique qu'elle ne devrait ? C'est ce qu'affirme une coalition de 64 associations, selon laquelle le prestigieux établissement du Massachusetts sous-recrute dans cette catégorie de population. Pour cela, l'université aurait mis en place un quota et ajusté ses critères de sélection afin de limiter le nombre d'étudiants de cette origine. Ainsi, alors que la population d'origine asiatique a augmenté ces dernières années, le nombre d'admis à Harvard serait resté au même niveau. La coalition a donc porté plainte. Lorsqu'un lycéen américain veut entrer à l'université, celle-ci prend en compte son résultat au SAT, un questionnaire à choix multiple que tous les candidats aux études supérieures doivent passer, noté sur 2 400 points. Chaque université décide du score minimum à obtenir. Mais ce n'est pas le seul critère d'admission : parcours scolaire, Requin Tn activités extrascolaires, stages et petits boulots, bénévolat ou encore pratique sportive peuvent entrer en ligne de compte. Et, surtout, les universités pondèrent les différents éléments comme elles l'entendent. Or, le Wall Street Journal s'en faisait l'écho vendredi, pour entrer à Harvard, les postulants d'origine asiatique doivent manifestement obtenir 140 points de plus qu'un postulant blanc, 270 points de plus qu'un élève hispanique et 450 points de plus qu'un étudiant afro-américain. Ces chiffres, repris par la coalition, étaient mentionnés par deux chercheurs de Princeton, en 2011, dans un ouvrage, No Longer Separate, Not Yet Equal (?Plus séparés, pas encore égaux?, en référence au principe de ?separate but equal?, ?séparés mais égaux? qui présidait aux lois ségrégationnistes instaurant par exemple des établissements scolaires réservés aux Blancs et d'autres aux Noirs mais censés être de même niveau et disposer d'équipements nike air rift pour bebe équivalents, depuis abolies). ?DISCRIMINATION SYSTéMIQUE ET CONTINUE? Selon la plainte des associations, qui espèrent l'ouverture d'une enquête fédérale, ?beaucoup d'études ont indiqué que l'université de Harvard est engagée dans une discrimination systémique et continue à l'encontre des Américains d'origine asiatique durant le processus d'admission?. Elles affirment que les facs qui utilisent des formulaires d'admission ne demandant pas de renseigner sa couleur de peau (ce qui est toujours optionnel par ailleurs) ont un taux d'étudiants asio-américains bien supérieur à Harvard. Et citent l'exemple du California Institute of Technology, où 40% des étudiants de premiers cycle sont d'origine asiatique. ?Il existe des préjugés bien ancrés selon lesquels les candidats asiatiques ne seraient pas suffisamment créatifs et ne sauraient pas prendre de risques, mais c'est faux […] Près de la moitié des start-up du pays dans le secteur technologique ont été lancées par des Asio-Américains. Chacun est un exemple de créativité, de prise de Nike TN risque et de leadership?, affirme un auteur sino-américain qui a pris part au mouvement, Yukong Zhao, cité par le Wall Street Journal. ?Nous demandons l'égalité de traitement quelle que soit notre race?, abonde Chunyan Li, cité par le Guardian, un professeur et militant des droits de l'homme, selon lequel la discrimination positive devrait porter sur les revenus et non l'origine ethnique. Si Robert Iuliano, directeur juridique d'Harvard, met en avant l'augmentation du nombre d'étudiants asio-américains entre dix ans (de 18 à 21%), les associations pointent aussi… l'augmentation du nombre de candidatures. Qui amènent mécaniquement, donc, à une augmentation du nombre d'admis. CATéGORIES CONTRE MIXITé ? Une étude datant de 2009, réalisée sur un échantillon de 9 000 postulants à des universités prisées, montrait déjà qu'à résultats équivalents, les étudiants blancs avaient trois fois plus de chance d'être admis que les étudiants d'origine asiatique, rappelle Le Figaro. Selon une autre étude, intitulée Le Mythe de la méritocratie américaine, publiée en 2013 dans la revue The American Conservative et citée par le quotidien de droite, les étudiants d'origine asiatique sont discriminés dans toutes les grandes facs américaines. Selon son auteur, alors que les étudiants d'origine asiatique sont souvent parmi les meilleurs au lycée, ils ne constituent pas plus de 20% des étudiants des meilleures facs. Et donne un exemple frappant : au Texas, ?on compte 3,8% d'Asiatiques dans la population mais un quart parmi les demi-finalistes du NMS [bourses de mérite, ndlr] en 2010?. Mais certains avancent d'autres facteurs que la discrimination pour expliquer cet état de faits. Dans les années 80, rappelle Casey Quinlan sur le site Think Progress, Harvard avait déjà fait l'objet d'une enquête du Département américain de l'Education (équivalent de nos ministères), qui avait conclu que l'appétence de cette fac pour les profils athlétiques et les étudiants dont les parents étaient déjà passés par l'institution expliquait le nombre limité d'étudiants asiatiques, davantage que la discrimination. L'université de Berkeley a également admis à l'époque que sa politique d'admission limitait le nombre d'étudiants asio-américains, parce qu'elle n'incluait par exemple pas d'obligation de parler une langue d'Asie dans ses critères. Bien qu'il y ait très peu de Nike Air Max Tn transparence dans la définition de ses critères, relève Casey Quinlan, rien n'a permis à l'époque d'affirmer qu'il y ait une discrimination intentionnelle. L'un des membres de la coalition, Yukong Zhao, n'est pas convaincu : ?L'enquête s'est déroulée en 1988, n'est-ce-pas ? Sur les 20 dernières années, les candidatures ont doublé mais le ratio est plus bas. Cela prouve qu'une nouvelle enquête est nécessaire?. D'autres groupes communautaires, qu'ils s'agissent d'Américains d'origine japonaise, chinoise, indienne, coréennes ou pakistanaise, se sont par ailleurs opposés à l'initiative de la coalition, estimant qu'elle divisait les citoyens en catégories. Cent trente d'entre elles ont même signé un texte allant dans ce sens. Et accusent la coalition de vouloir mettre fin à la discrimination positive, qui a permis davantage de mixité dans les universités.
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